Annie GINIES

Annie aux petits soins

Ce regard attendri dès le petit matin
Ces mots doux, roses ou bleus
Pour soigner les bobos
Ces tout, tout petits riens en forme je t'aime
Ces petits mots gentils comme autant de câlins
Ces petits soins, du soir au matin
de l'aube à l'aube parfois
A s'en oublier soi
À s'en oublier soi

Ces petits soins partout
Ces petits riens du tout
Ils débordent parfois
Quand on est assez grand
qu'on s'débrouille très bien sans
Ces petits soins de trop
C’était comme de la soie
A t'en oublier toi
A t'en oublier toi

ces petits soins des tiens
Qui faisaient tant de bien
A aimer tes enfants
ta famille, tes amis
Comme des touches de couleur
Aux fin fond de leurs coeurs
A t'en oublier toi
A s’en oublier soi

C'est ce que je retiens

Qu’il est dur de résumer Annie en un seul souvenir alors que j’ai, en réalité, toutes nos vacances entre Lentilly et Saint Jean qui me réchauffent le cœur en écrivant ces quelques mots.
Annie, pour moi, c’est:
- Cette passionnée de la nature qui nous emmenait voir son potager dès notre arrivée et goûter de l’oseille fraîche
- Cette magicienne de la pisse mémé qui réchauffait nos âmes à chaque fin de dîner (et nous faisait nous lever la nuit aussi… 😉)
- Cette cheffe du veau à la tomate qui embaumait toute la cuisine d’odeurs alléchantes
- Cette grand mère qui nous rendait si heureux en sortant la Poste ou le 1000 bornes du grenier de Lentilly
- Cette pro pour dénicher les champignons dans la forêt de Saint Jean et les transformer en délicieuse poêlée
- Cette patience de l’extrême pour réussir des puzzles de 2000 pièces pas par pas mais avec une méthode bien rodée
- Cette curieuse et cultivée qui nous accompagnait à la bibliothèque de Lentilly pour éveiller nos âmes lectrices
- Cette grand mère dévouée qui devait me tenir en l’air à Saint Jean en combinaison de ski dans les toilettes turques…
- Cette marcheuse hors pair qui m’inspire pour aller marcher même quand il pleut
- Cette force tranquille qui a réussi à tempérer les montagnes russes de notre Paul fougueux et avec qui elle formait un couple exemplaire qui incarnait l’Amour profond
- Cette femme au mental d’acier, capable de combattre les maladies et les chutes sans jamais se plaindre
- Mais surtout cette grand mère attentionnée, à la mémoire impressionnante pour toujours se souvenir des moindres détails de nos vies… une présence discrète mais si chère à nos cœurs ♥️

Merci Annie d’avoir rendu nos souvenirs d’enfance si attendrissants! Et merci de veiller depuis la haut, je suis sûre que rien ne t’échappera 🌟

C'est avec une grande émotion et une grande tristesse que nous avons appris le décès de Madame Ginies. Nous tenons à apporter tout notre soutien et notre sympathie à la famille.
La vigne s'est habillée de sa plus belle parure de couleurs automnales pour lui dire au-revoir.
Sincères condoléances. Daniel et Anna Bouchacourd

Toujours difficile de trouver les mots dans ces moments.
La gorge se noue, la pudeur prend le pas.

Annie, tu étais notre dernière grand-mère, dernier maillon de cette génération qui représentait tant pour moi.
Les souvenirs sont nombreux, les moments partagés heureux. A Lentilly, à la Clusaz, à Lyon : tu as participé à notre éducation, tu nous as fait grandir.
Je souhaite décrire ici ce qui m'a toujours impressionnée chez toi :
- Ton amour et ta fidélité : l'amour que tu as porté à Paul est beau. Être témoin de quelques marques d'affection entre vous ces dernières années me réchauffait le cœur. Paul avait un caractère bien trempé, votre histoire n'a certainement pas été un long fleuve tranquille. Pourtant, vous n'avez jamais abandonné et vous êtes restés soudés jusqu'au bout. Quel bel exemple vous nous avez donné !
- Ta force et ton courage : tu as toujours été une battante, dans la vie et dans la maladie. Tu ne reculais devant aucun obstacle, tu as affronté les épreuves avec détermination et philosophie, sans te plaindre. Ta résilience et ton humilité m'ont beaucoup inspirée.
- Ton écoute et ta mémoire : attentive aux autres, tu ne loupais pas une seule information. On te partageait une anecdote : tu la retenais. Tu t'intéressais à tout ce que nous faisions : nos vies professionnelles, nos passions, nos amis... Tu voulais rester connectée au monde qui t'entoure : tu étais curieuse des évolutions de la société. Pas toujours évident dans un monde où tout va si vite.
- Ta discrétion et ta pudeur : tu ne voulais jamais déranger, importuner. Présente et aidante pour les autres, tu faisais toujours attention à ne pas peser sur les autres.

Annie, merci pour toutes ces belles leçons de vie.
J'espère avoir hérité de quelques-uns de tes traits de caractère. Je ferai revivre les souvenirs heureux et je guetterai tes signes.
Je me réjouis de t’imaginer avoir retrouvé Paul : ensemble, je compte sur vous pour continuer à me guider et à m’éclairer, différemment.

Je t’aime à l’infini,
Agathe

Annie, il y a une semaine tu as décidé de rejoindre Paul, ton mari, le père de tes trois enfants dont tu étais si fière, pour retourner danser des valses là-haut, en mangeant des gratins de pâtes et en buvant du bon vin. 

Annie, il y a une semaine, nous apprenions que tu partais, apaisée, sans souffrir, sans faire de bruit et sans déranger, comme tu l’aurais voulu. 


Annie, il y a une semaine, une petite partie de notre coeur s’est envolée avec toi, partie pour reconstituer un tout avec celle qui était restée avec Paul. 


Annie, je veux maintenant chérir des souvenirs vieux d’un peu plus d’une semaine, qui me permettent de dire que même partie, tu ne quitteras pas ma mémoire et tes apprentissages et belles valeurs perdureront en moi. 



Annie, pour moi, tu étais et seras toujours la grand-mère qui m’aura permis d’apprendre à skier et qui m’aura rassurée et consolée après une chute et surtout qui aura : vérifié que je n’enfilais pas mes chaussures à l’envers, accepté avec calme mon envie de faire pipi juste après avoir fermé ma combinaison intégrale, grondé gentiment Paul quand il se moquait de ma peur des tire-fesses et était retournée voir le moniteur pour lui acheter ma médaille du Piou Piou, trophée inestimable pour prouver aux copains du primaire qu’on SAIT définitivement skier. 
Et surtout, comment oublier le réconfort de l’après-ski, dans votre chalet à La Clusaz, où nous prenions le goûter au chaud, avec parfois un petit bol de céréales fourrées au chocolat. 



Annie, pour moi tu étais et tu seras toujours la personne que j’associerai à une bonne tasse de verveine séchée (pisse-mémé pour les intimes). Dans cette infusion chaude que tu ne manquais jamais de nous préparer, tu transmettais tout ton amour et ta chaleur. 



Annie, plus tard, tu es devenue pour moi un modèle de courage. Tu te battais avec un cancer depuis plus loin que je me souvienne et pourtant, je ne me souviens pas t’avoir entendue t’en plaindre une seule fois. Tu me disais que c’était le propre des femmes Ginies de ne pas s’appesantir sur les choses négatives qu’on ne contrôle pas et tu me le prouvais à chaque épreuve endurée, à chaque appel ou visite. Avec une telle force mentale, je pense que tu m’as appris à relativiser chaque coup dur pour toutes les années à venir.

Annie, ce que j’ai aimé découvrir chez toi, au fil du temps, c’est ton attention à l’autre. Avec toi, on se savait vraiment écoutée. Tu ne manquais jamais de connaître nos étapes de vie, les enjeux importants et nos projets divers et variés. Je ne sais pas si tu étais très curieuse et attentive ou simplement extrêmement intéressée par tes petits-enfants mais quel plaisir c’était de t’appeler et de voir que tu savais tout ce que nous vivions, que rien n’était parti dans le wagon sinueux de l’oubli. Et cela ne concernait d’ailleurs pas que tes petit-enfants, mais aussi leurs proches, comme Laurene, ma meilleure amie, que tu as vu deux fois dans ta vie mais dont tu m’as toujours demandé des nouvelles ensuite. Elle était très émue et touchée d’avoir croisé ton chemin et a beaucoup prié pour que tes retrouvailles avec Paul soient aussi magiques que vos premiers instants. 

Annie, j’ai aimé chacun de nos moments à deux, autour d’un restaurant libanais, d’une promenade au Parc de la Tête d’Or, un matin tôt avant d’aller passer mes oraux à l’EmLyon, un midi sur une terrasse panoramique avec vue sur Lyon.

Tu nous laisses orphelins de grand-parents, nous les petits de Jean-François et Emmanuelle, mais pas orphelins de coeur et de valeurs.
Merci pour tout ce que tu nous as apporté et transmis. 



Je t’embrasse bien tendrement ma Annie et j’espère que vos retrouvailles là-haut avec Paul étaient douces et chaleureuses. Vous allez nous manquer en bas mais je sais que vous veillez sur nous.

Je t’aime fort,

Alice